Route dépolluante

Les polluants rejetés par les automobiles, aussi bien en phase gazeuse qu’en phase liquide, ont un impact important sur notre santé et notre écosystème. Il est donc primordial de limiter l'émission de cette pollution, mais aussi de la traiter directement à la source.

C’est pourquoi, des surfaces dépolluantes capables d’éliminer une grande partie de ces polluants (liquide ou gazeux) par photocatalyse ont été développées. La purification de l’air et de l'eau par photocatalyse se distingue en effet comme une solution très prometteuse car elle peut décomposer / minéraliser des substances toxiques et une large gamme de polluants organiques en produits inoffensifs (par exemple, CO2, H2O …) sous irradiation UV et / ou sous lumière visible (naturelle et artificielle). A ce jour, le photo-catalyseur le plus couramment utilisé est le dioxyde de titane (TiO2), ce qui peut poser problème compte tenu de la toxicité possible du TiO2 et du choix d’intégration de celui-ci.

Ainsi, ce projet vise à valider et consolider le concept de route dépolluante à base de nanostructures d’oxyde de zinc (ZnO) développée depuis 2017. L’oxyde de zinc (ZnO) est en effet un matériau de choix en raison de ses propriétés intrinsèques très intéressantes, son faible coût de fabrication, ses propriétés photocatalytiques proches de celle du TiO2 et sa biocompatibilité. Cette technologie à fort potentiel de pénétration et d'utilité a déjà démontré une preuve de concept première du genre, testée dans Sense-City. Il s’agira donc d’apporter de nouveaux résultats, de nouvelles connaissances et des cahiers des charges sur les surfaces dépolluantes pour sélectionner le modèle le plus pertinent et efficace afin de répondre aux problèmes de pollution et de présence de micro-organismes (bactéries, virus…). Le travail visé consistera donc d’une part à élaborer un revêtement adaptable à la voirie urbaine contenant des nanostructures de ZnO, et d’autre part à tester l’efficacité de la photocatalyse en conditions réalistes sur différents polluants et contaminants microbiologiques.