Impacts managériaux

La résilience organisationnelle au prisme de la déspatialisation

L’instauration d’une distance physique répondant à un impératif sanitaire a donné lieu au recours à la déspatialisation (au télétravail, en particulier), dans laquelle une distance physique est associée à une distance sociale et psychologique. Dans ce cadre, se pose la question des pratiques managériales à privilégier pour, d’une part, permettre l’articulation du travail et le maintien du lien social à distance de façon à continuer d’agir collectivement, et, d’autre part, pour veiller au maintien de la santé des salariés face à un accroissement possible des facteurs psychosociaux de risque, découlant d’une situation sanitaire et sociale inédite.

Le projet de recherche vise à 1/ identifier les impacts que la distance physique et la distance sociale liées à la situation sanitaire ont, à la fois sur les individus (aux niveaux émotionnel, relationnel, risques psychosociaux) et sur les organisations (aux niveaux managérial, stratégique, culturel, structurel, à court et plus long terme) 2/ comprendre comment les organisations ont fait face pour résister, s’adapter aux nouveaux enjeux et continuer d’agir collectivement et quels nouveaux enjeux ces stratégies génèrent 3/ proposer des recommandations pour organiser de façon résiliente l’action collective en prenant en compte la santé des salariés, le maintien du lien social et les autres enjeux liés au travail, dans un contexte général de déspatialisation qui se décline de façon propre à chaque organisation.

La compréhension des réponses élaborées dans l’urgence par les organisations et des spécificités culturelles et managériales pour faire face à une déspatialisation non choisie peut permettre d’identifier des pratiques vertueuses à encourager mais surtout de repérer des facteurs de résilience des organisations et, de facto, des territoires, pouvant être soutenus par des politiques publiques idoines.